Et c'est ainsi que le Jeu des Perles de Verre prit forme.
Des perles furent créées simultanément par plusieurs joueurs.
Chaque perle était phrase, chiffre, sphère, musique, sensation, énergie :
"Ici se joue le Jeu des Perles de Verre."
"Le Jeu des Perles de Verre est un infini."
"L'infini est un entrelacement de frontières."
"Joue, oui, joue."
"Tu es un Jeu des Perles de Verre."
"Contemple ta peau, tes membres, ton corps. Ressens. Tout te précède et tout te suit."
...
Et toutes les perles entrèrent en gravitation les unes avec les autres. Elles se regroupèrent. Leur place changeait sans cesse. Elles formèrent elles-mêmes une perle. Puis une autre perle. Et les perles s'agencèrent. Expansion.
Et le Jeu était traversé de frissons. De chemins. De Liaisons.
Et le Jeu créait des univers.
Type de document : carnets du jeu
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : 1
Textes satellites : aucun
Art version XIU : le discours prime sur l'œuvre.
Pendant que l'œuvre torture nos sens, assassine le Sens et brise notre intégrité, le discours s'installe comme seule légitimité artistique.
Désincarnation absolue qui substitue la construction intellectuelle au plaisir sensoriel.
Et pendant ce temps, le roi est nu.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun