je suis le chantre

Je suis le chantre et je raconte :

Voici l’odyssée d’une femme qui connaît les sirènes et qui connaît le silence, qui navigue – fluide - d’un nœud à l’autre, créant par ses déplacements de nouveaux ports et de nouveaux royaumes, curieuse de son parcours en-dehors de l’espace.

Je suis le chantre et je raconte :

Voici l’odyssée d’une femme qui aime la ville et qui aime un homme, qui navigue - fluide – d’un signe à l’autre, créant par ses errances de nouvelles synchronicités et de nouveaux miracles, maîtresse de l’illusion en-dehors du figé.

Je suis le chantre et je te raconte :

Voici ton odyssée, toi qui traques le sens et qui traques le jeu, toi qui navigues – fluide – d’un texte à l’autre, créant par tes choix des routes insoupçonnées et innombrables, en quête de l’altérité.

Je suis le chantre et je vous raconte :

Voici l’odyssée d’une cité qui s’élance depuis la terre et qui s’élance depuis les mots, qui se montre – fluide – d’un récit à l’autre, d’un pas à l’autre, d’un regard à l’autre, d’un désir à l’autre, cadre absolu de pierre, de papier et de chiffres.

Je suis le chantre et je t’annonce :
Je ne suis personne, seule existe ma trace sur le papier. Tu m’y rencontres et tu m’y crées.

Je suis le chantre et je t’annonce :
Je ne suis personne, seul existe mon sillon sur l’écran, tu m’y façonnes et tu m’y perds, éphémère.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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neruda anodin

Neruda anodin, tu m’as appris à tout versifier, à bien regarder, sentir et écouter, à devenir transparente pour mieux attraper des mots de rien du tout, des tout petits riens, des éternuements et des atermoiements, des grains et des frissons, des poteaux et des nuages, des choux et des métiers, sans honte, sans crainte : l’hermétique est beau, il est bon, l’anodin aussi.

Non, tu n’es pas simple comme un Prévert. Tu es simple comme une photographie verbale trempée dans les salins du Pacifique : les mots sont la matière des images, pas les couleurs, pas les formes ni les espaces.

A Pablo Neruda


Type de document : vers

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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