bavard comme un cabri

On dit que les hommes des montagnes sont silencieux, bourrus, forts comme les millions d'années de sédiments qui se sont agglomérés, fossilisés, pétrifiés.

Tu es frêle et bavard comme un cabri des versants caillouteux et instables. Tu parles à chaque éclat qui dégringole, tu te laisses entraîner et tu retrouves — on ne sait où ni comment— ton centre de gravité.

Que m'importent tes excentricités d'ermite, que m'importent tes secrets. Je sais seulement que lorsque je viendrai, tu sourieras, de ce sourire qui me dit que je suis aimée.

à l'Homme des Montagnes


Type de document : correspondances

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : CL

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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Pierre dit P’tit Gars

Enfant, Pierre faisait de drôles de rêves qui duraient très longtemps. Il voyageait dans un univers parallèle, un Paris imaginaire, et il y retrouvait Loula. Loula, louna. Lou la Divine. Et puis les rêves se sont arrêtés. Il a appris un métier, il s'est marié, il a eu un enfant.

Pourtant, de temps en temps, comme à fleur de regard ou de peau, il a l’impression de sentir qu’il existe autre chose et que Loula est là. Près de lui.

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