naissance de la rhapsodie

Naissance de la rhapsodie

Au départ, j’ai traversé l’écriture de mon récit variable "L'Odyssée des 3 Espaces" sans ligne fictionnelle aucune. Juste l'exploration de l'éclatement, de la combinatoire, du lien et de l'autonomie.

Après avoir vu un spectacle de Tanguy, dans le chapiteau du théâtre du radeau dressé aux Tuileries (¿ pièce ou dispositif ?), j’ai réussi à articuler que, dans l’expression qui était la mienne (¡ quelle effronterie !), j’avais besoin d’une intrigue.

Je n’arrive pas à comprendre comment un public peut se relier profondément et durablement à une œuvre d’art textuelle en dehors d’une trame d’une sorte ou d’une autre. Je déteste l’impression d’inutilité, d’interchangeabilité, de "tout ça pour ça".

En fin de compte, j’ai besoin de me rattacher.

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Intrigues / trame / fils / histoire / lignes / parcours / odyssée : l’odyssée pour se dévider n’a-t-elle pas besoin d’un navire ? D’une guerre et d’un mari trompé ?

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Le récit n’est pas issu du réel mais le réel issu du récit : être c’est être-dans-le-récit

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"Si les voies maritimes ne se laissent pas facilement circonscrire, c’est peut-être parce qu’elles s’entremêlent de récits : les cartes où elles sont marquées ont pu être imaginées, les écrits qui les accompagnent inventés" (matvejevitch)

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"Il existe une limite, affirmaient les sages, entre le vraisemblable et l’invraisemblable, ou bien, comme on serait enclin à le dire de nos jours, entre les figures de l’histoire et les formes du récit : cette limite, les grands périples l’ont franchie" (matvejevitch).


Type de document : notes et travaux

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

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bréviaire

* Le terme "bréviaire" vient du latin "breviarium" que Sénèque emploie d'abord pour désigner un abrégé, un écrit sommaire (brevis - bref) puis qui deviendra, en latin médieval, un recueil de prescriptions (juridiques ou liturgiques).

* Repris en français, le bréviaire désigne un livre de prières. Enfin pas "un" livre : "le" livre, celui qui regroupe et signale toutes les louanges qui doivent être adressées à dieu. A chaque heure de chaque jour selon les rituels officiels de l’église.

* Au temps de Gutenberg, les bréviaires sont des véritables best-sellers et constituent pour les banquiers un investissement sûr au même titre que la bible, les calendriers, les lettres d’indulgence ou les grammaires.

* Par extension, le terme s’applique à tout opuscule qui sert de modèle et qui contient un enseignement indispensable.

* Mais, depuis la toute dernière fin de notre deuxième millénaire, le genre se démocratise : il sort de son aura divine ou quasi-divine pour gagner les simples sphères de la littérature. Il semble, en effet, que le bréviaire soit en train de supplanter le roman, l’essai et le recueil. Il rassemble des fragments d’information plus ou moins savantes, des pensées et considérations personnelles, des textes et parfois même des iconographies, autour d’un thème ou de rien : bréviaire méditerranéen, brèves de comptoir, cool memories, variations sur l’écriture, nourritures terrestres, odes élémentaires, livre des marges, encyclopédie du savoir relatif et absolu, Paris à pas perdus, l’adieu au baroque, villes imaginaires, Paris insolite …


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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