"L’écrivain n’est personne. Je suis absent car je suis le conteur. Seul le conte est réel."
Je ne lis que pour écrire / je ne regarde que pour écrire / je ne parle que pour écrire / je n’écoute que pour écrire / je ne médite que pour écrire [et] je ne pense qu’en écrivant [en revanche ] je touche pour toucher / je goûte pour goûter / j’embrasse pour embrasser / je caresse pour caresser / je donne pour donner.
Mon espace à l’autre est la peau, seulement la peau, les lèvres, le corps / tout le reste m’est repris, saisi, volé dans l’écriture/ dans mon odyssée / même mon amour [je l’accepte car] j’ai uniquement l’impression d’exister lorsque j’écris [pourtant c’est faux] j’existe quand je suis lue/ celle qui existe est donc d'ores et déjà une absence, un geste passé, un passage / pas moi / moi je suis ailleurs et alors qu’importe d’avoir écrit et d’avoir été lue ?
(remix Jabès)
Type de document : carnets personnels
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Référence : Edmond Jabès
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
XENOPAN adj. créé par Mathurin Gaulthier en 1767 dans son traité humaniste Xenopanie à partir des composés grecs pan, "tout", et xeno, "hôte" dans le sens d’ "étranger".
Signifie "alliant les perspectives et savoirs de toutes les cultures sans hiérarchie de valeur". Se distingue de la notion d’internationalité, qui concerne les relations entre les nations, et renvoie à la "cohabitation des particularismes culturels et cognitifs."
XENOPANIE n.f. (1767, Manuscrits de Talloires) Souveraineté culturelle pannationale fondée sur le rassemblement des arts et savoirs des peuples du monde sans hiérarchie de valeur ainsi que sur la connaissance et le respect du Xenopan Intellect.
Type de document : encyclopédie du XIU
Auteur fictif : Anonyme
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun