Tous les mardi soirs, rue de Lille (perpendiculaire à la rue du Bac), je passe devant la maison des dames télégraphe et téléphone. Architecture magistrale. Bâtiment magnifique. Les fenêtres immenses du bar-restaurant laissent entrevoir la vie d'un autre temps et je ne voudrais pour rien au monde y entrer: de ce côté-ci, j’ai l’impression d’avoir vue sur la belle époque. De l’autre côté, que me resterait-il ?
au Dottore Pi
Type de document : correspondances
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Ma chère Sophie,
Je profite d'une brève halte dans mon voyage pour t'envoyer ces quelques mots, en espérant que tu les recevras avant que nous ayons trop changé pour nous comprendre encore.
Je pense que notre courte aventure était une erreur. Tu me l'avais dit, mais je ne comprenais pas.
Maintenant, je le vois bien, nos navires ne vogueront jamais sur les mêmes eaux.
C'est en partageant une bière avec un drôle de journaliste que je l'ai compris.
Ne nous en voulons pas.
Ces quelques soirées resteront au fond de mon coeur comme un souvenir doux-amer.
A jamais, donc, ainsi que tu le souhaitais.
Puissions-nous nous reconnaître et nous épargner si nous nous retrouvons un jour face à face.
Tendrement
S.
Type de document : correspondances
Auteur fictif : Sgarideni
Auteur réel : Paskal
Provenance du texte : Participation
Commentaires : 2
Textes satellites : aucun