personne

"L’écrivain n’est personne. Je suis absent car je suis le conteur. Seul le conte est réel."

Je ne lis que pour écrire / je ne regarde que pour écrire / je ne parle que pour écrire / je n’écoute que pour écrire / je ne médite que pour écrire [et] je ne pense qu’en écrivant [en revanche ] je touche pour toucher / je goûte pour goûter / j’embrasse pour embrasser / je caresse pour caresser / je donne pour donner.

Mon espace à l’autre est la peau, seulement la peau, les lèvres, le corps / tout le reste m’est repris, saisi, volé dans l’écriture/ dans mon odyssée / même mon amour [je l’accepte car] j’ai uniquement l’impression d’exister lorsque j’écris [pourtant c’est faux] j’existe quand je suis lue/ celle qui existe est donc d'ores et déjà une absence, un geste passé, un passage / pas moi / moi je suis ailleurs et alors qu’importe d’avoir écrit et d’avoir été lue ?

(remix Jabès)


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Référence : Edmond Jabès

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

.

la reynie

La Reynie, Gabriel Nicolas de
(1625-1709)
dit "le premier flic de France".

Et non ! Il n’y a pas toujours eu des flics : la police a été créée en 1667 et La Reynie en fut le premier patron. Grand espion, il développa un immense réseau d’indics. On le compare à Vidocq .

Vous avez remarqué ? La police est créée en 1667 et, immédiatement après, la Cour des Miracles est rasée. Ca, ce n’est pas une synchronicité, non. Et rien à voir avec la sérendipité. C’est une mesure destinée à en mettre plein la vue, à prouver qu’on va faire du bon boulot, qu’on va être un bon chef de la sécurité. Une mesure d’assainissement du territoire.

L’ordre public passera-t-il toujours avant les Cours des Miracles ?


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : 1

.

Modes lecture
Glossaire
Historique
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.