Rubrique "Instantanés"
Juin 2002.
Fête dans une association d'éducation populaire
20ème arrondissement.
Une animatrice, nouvellement embauchée, fait connaissance des deux garçons de 9 ans assis à sa table pour déjeuner.
- Qu'aimerais-tu faire comme métier, plus tard ? demande-t-elle au premier.
- Moi ? Tueur à gages !
- Et toi ? demande-t-elle au voisin.
- Oh, moi, je voudrais être acteur...Mais pas dans les films pornos, hein !
Type de document : XIU : journal officiel
Auteur fictif : Le Journaliste
Auteur réel : anonyme
Provenance du texte : Printemps de la Démocratie
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
"Me rend" se traduit-il ¿ me vuelve o me torna?
Cette distinction, de la langue castillane, qui oppose "volverse" à "ponerse/tornarse" manque à la langue française.
Elle introduit la problématique de la [ permanence/impermanence ] de la transformation : Quand la modification est [ irréversible ], on emploie [ volver ] ; quand elle est [ passagère ], on lui préfère [ tornarse ] ou [ ponerse ].
Il est intéressant de noter que [ volver ] signifie par ailleurs [ revenir ], comme si un changement définitif n’était pas une évolution mais une involution, le retour à un état naturel perdu.
Pour ma part, j’ai beaucoup de mal à utiliser "volver" car je ne sais pas croire au définitif, aux jamais et aux toujours. C’est pourquoi je me joins à Mercedes Sosa pour chanter :
"Cambia lo superficial, cambia también lo profundo, cambia el modo de pensar, cambia todo en este mundo ... y asì como todo cambia que yo cambie no es extraño"
"change le superficiel, change aussi l'essentiel, change la façon de penser : dans ce monde tout doit changer ... et puisque tout change, si moi aussi je change, pourquoi s'en étonner ?"
Type de document : DJ's classes : études comparées
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun