l'hypertexte est créé

Hypothèse n° 1

L’hypertexte est créé par le lien : à l’origine électronique, il se dissémine dans l’espace réel : il devient vecteur de transmission : il envahit le papier et la ville : le concept de "citéLivre" est une colonisation du réel par les mécanismes du numérique [remix d’une série culte] [les envahisseurs viennent du numer-espace] -> moi, le scripte, je suis une vendue.

Hypothèse n° 2

L’hypertexte est créé par le lien : à l’origine électronique, il est détourné par l’espace réel : il restitue au papier et à la ville sa puissance topographique : il sauve l’espace menacé par le temps à l’ère des NTIC : il devient arme de résistance au tout numérique / binaire [remix d’une série culte] [Star Trek lutte contre les Cyborgs] -> moi, le scripte, je suis une héroïne de la résistance.

Mais
Hypothèse n°3

Le Topos n'est pas un hypertexte et je n'ai pas besoin de me poser toutes ces questions.


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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espace public

Station Picpus-Courteline. Je cours dans le métro. Je suis en retard.

Découvrant une énième campagne publicitaire, abattue, je laisse ma main attraper un carnet et me poser ces questions qui n’en peuvent plus de se taire…

La société crée-t-elle la publicité à son image ou bien se façonne-t-elle à l’image de la publicité ?

Quand 2 femmes en string, topless, sont engagées dans un combat de boxe - plus érotique que sportif - contre un homme en caleçon stretch ; quand 3 adolescents nus sur un canapé se reposent "avant" ou "après" la jouissance et que le sexe de la jeune fille est exposé ; quand un couple se déshabille pour copuler sur du bitume macabre près d’une cuvette de toilette étincelante en vantant la propreté du plaisir ; quand 2 femmes en attirail SM partagent lascivement un sofa : que nous dit-on ?

Que nous vivons dans une société libre sexuellement ou que toute résistance à l’orgie scatologique et pédophile est réactionnaire ?

Nous offre-t-on les images que nous voulons voir ou prépare-t-on de faux "libres consentements" et de vrais abus ?

Le sexe sert-il à vendre ou bien, en fin de compte, omniprésent, ne finit-il pas par devenir ce qui nous est vendu ?

Nos rues, nos bus, notre métro sont-ils désormais le terrain d’évangélisation d’une nouvelle idolâtrie dont l’icône et le culte seraient la sexualité orgiaque et violente bâtie sur l’esclavagisme du féminin ?

A l’heure où adolescents et jeunes adultes rencontrent la pornographie avant l’amour, est-il plus important de préserver l’espace public de la fumée de cigarette que des images sexuellement agressives et intrusives?

La permissivité absolue, le no limit, la fin des tabous ne finissent-ils pas par devenir une dictature ?

Notre passivité et notre silence sont-ils une impuissance, un renoncement, un accord ou de la complicité ?


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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