judaïsme et écriture

"Le judaïsme et l’écriture ne sont qu’une même attente, un même espoir, une même usure."

(a) "Le poète et le juif ne sont pas nés ici mais là-bas. Ils errent séparés de leur vraie naissance. Autochtones seulement de la parole et de l’écriture. De la loi." Monde issu du livre " parce que fils de la terre à venir." [Derrida] – (b)"Je suis née quelque part, laissez-moi ce repère ou je perds la mémoire" [Le Forestier].

1. Je suis née dans le livre, je n’ai la mémoire que du livre, je n’existe que par et dans le livre – je vis dans le livre – mes racines sont le livre, mon errance traverse le livre, ma terre est livre, je mourrai dans le livre comme vous savez qui vous savez où.

2. Le besoin d’écrire est la sève même du Vivant qui m’anime. Elle est mon souffle, mon inspir : sans elle j’étouffe. Elle est plus que sens ou raison de vivre, elle est la Vie qui me traverse. Hors d’elle, je suis extraite, bannie.

… Née trois fois dans le "texte". Au Mont Sion, au Mont Cimmer et dans une famille d'imprimeurs. Avais-je le choix ?

(remix Jabès)


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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Le Marché

Le Marché est un lieu décrit dans la version la plus répandue du Récit Cimmérien qui relate comment la Première Gardienne a reçu l’Art du Tissage et de la Lecture des Nœuds de Tapis.

Le Marché n’est pas accessible par les voies terrestres de Kiméria mais par ses voies fluviales. On dit que la fameuse corporation des Nautes (corporation qui a contribué à la fondation de l’Ordre des Joueurs) a développé sa maîtrise des fleuves d’Erel en arpentant les fleuves de Kiméria à la recherche du Marché.

Aucun vortex ne mène au Marché. Mais il existe des vortex qui mènent aux nefs qui desservent le Marché.

Il n’y a pas de végétation au Marché : pas d’arbre, pas de terre, pas d’herbe. Seulement des mosaïques circulaires, des toiles, des tentes, des fils, des soies etc.

Celui qui se rend au Marché ne doit rien chercher mais laisser venir à lui. Un seul marchand et une seule tente l’attendent, généralement pour une transaction qui lui coûte des années de sa vie ou de sa conscience. Car, au Marché, la monnaie d’échange, c’est soi-même. Ni son corps ni sa force de travail physique : sa pensée, son esprit, son imaginaire, son évolution.

Tous les grands Voyageurs sont passés par le Marché pour y parfaire leur initiation. Le Capitaine L., Loula Il Dottore, Sgarideni, Joseph Valet, Arte Miss, Mathurin Gaulthier etc. ont tous vécu au Marché.

On dit d’ailleurs que chaque acheteur du marché doit un jour devenir marchand à son tour.

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