Architecture du récit variable (réva) imprimé "l'Odyssée des 3 Espaces" du Capitaine L,
strates 1-4
1. Chaque strate alterne une zone de rhapsodie et une zone de bréviaire ;
2. Chaque strate se termine par une zone d'iconographie ;
3. Une zone peut être simple, double ou triple ;
4. Chaque zone est attribuée à un thème et agencée graphiquement avant tout processus d’extraction ou d'écriture des éléments qui la composent ;
5. Chaque zone présente au minimum un lien intertextuel endogène au réva (type lien A-I) , un lien intertextuel exogène au Topos (type lien-E) et un lien hypertextuel endogène au réva et exogène à la zone (type lien H-S ou H-R).
6. Tous les éléments constituent des unités autonomes de sens.
Pour le secteur diurne ou bréviaire :
1. Les zones sont complexes, c'est-à-dire constituées d’au moins deux éléments (texte ou image) ;
2. Chaque élément est soumis au moins à un lien hypertextuel endogène à la zone (type lien H-S ou H-R) ;
Pour le secteur nocturne ou rhapsodie :
1. Les zones comprennent uniquement du texte ;
2. les zones peuvent être simples ou complexes ;
2. Chaque strate (4 arrondissements, 4 strates) impose des contraintes spécifiques supplémentaires.
Type de document : DJ's classes : récits variables
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
- entre deux fugues
-> < sujet > = son père ; sa mère
< sujet > la regarde [des nuits] [des jours]. La regarde et retient ses larmes. L’embrasse [des nuits] [des jours]. Et retient. La serre tout simplement. La retient.
-> Loula ne parle pas. Versifie l’entour [la cuillère], [le cintre], [la chaussure], [le caddy], [la barrette], [le batteur électrique], [la bulle de savon] , [le lave-vaisselle], [la moquette], [la station essence] , [le supermarché]. contes [urbains] [anodins] [singuliers]
- entre deux fugues [ temps ]
Loula [11 ans] [12 ans] [13 ans] [14 ans] [15 ans]
- les choix
[la garder à Paris] [l’enfermer dans sa chambre] [l’attacher à son lit] [l’envoyer dans un centre spécialisé en province] [croire que chaque fugue est la dernière]
- les questions simples et composées / les ordres
[Où vas-tu quand tu t’en vas ?] [De quoi vis-tu ?] [Es-tu seule ou rejoins-tu quelqu’un ?] [Pourquoi partir, tu n’es pas bien ici ?] [Pourquoi ne t’avons-nous jamais retrouvé ?] [Raconte-nous quelque chose, même en rime, d’accord ?] [As-tu pris de la drogue ?] [Est-ce que quelqu'un t’a touché ?] [Réponds-nous] [Tu ne nous aime pas ? C’est pour ça que tu pars ?]
- les réponses
[en sourire parfois] [en colère aussi] [avec exaspération] ailleurs, je vais ailleurs [là où seuls les mots alimentent et abreuvent] [là où je ne suis jamais seule car le langage m’habite] [je ne connais pas d’ici, point fixe] [ici est un mouvement] [un pas qui m’emporte et me glisse dans le chant général] [où vous ne me trouverez pas] [ma résidence n’est plus sur la terre] [oui, quand je pars, je vaguedivague] [en odes élémentaires] [avec pour seule stimulation le son et l’air] [avec pour seul viol mon retour] [être près de ceux qui nous aime calcine] [l’épée incandescente garde si bien le paradis]
- la dernière fugue
< sujet > surprend Loula et dit simplement : "Ludivine"
< sujet > = son père ; sa mère
Loula : "j’y vais."
< sujet > ne l’arrête pas. Comment arrêter ? Pourquoi ? N’abdique pas. Lâche prise. Se détache.
< sujet > = son père ; sa mère
- la huitième et dernière fugue [temps]
[Loula 16 ans]
Type de document : vers
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun