Halakha / Haggadah

Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) semblent favoriser une « technologie intellectuelle » proche de celle du Talmud, de son mode de savoir fluide et mouvant, antérieur aux empreintes figées de l’imprimerie. Un mode de savoir qui entrelace abstraction théorique et
narration, rigueur et évocation, halakha (définition de la loi) et haggadah (récit).

Cette partition entre abstraction et narration, la nécessité non pas de les alterner mais de les faire cohabiter, non pas de les inscrire dans un rapport illustratif mais de les enrichir l’une par l’autre, a conditionné la structure du récit variable de diverses façons : dans la variété de ses types de documents, dans la pluralité des styles et des voix, dans la nécessité d’intégrer un discours réflexif, dans la définition des deux sortes de «courants» qui le traversent, les courants narratifs qui servent la construction du récit et les courants thématiques qui permettent l’exploration de problématiques.


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Arte Miss

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : CL

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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déesse chimère

Petit jeu :
J'imagine …

Des chercheurs d'un autre monde, observent Paris, l'étudient. Période : 2001-2002-2003-2004-2005. Et ils tirent les conclusions suivantes:

"Les Parisiens vouent un culte public et absolu à une déesse chimérique,
mi-léopard — mi-papillon — hermaphrodite — menthe religieuse — guenon au pagne d'or — Sainte Vierge en Assomption.

Suivant les saisons, elle invoque des rites commerciaux différents et convoque ses ouailles dans un temple en forme de galeries.

Son culte implique qu'on la consomme sous forme de petits œufs noirs de poissons, double héritage chrétien [symbole archaïque du christ, d'une part, et hostie, de l'autre].

En convolant dans l'allégresse avec un géronte, cette déité promet une vigueur sexuelle absolue à tous les hommes. Mais, paradoxalement, elle menace ceux qu'elle aguiche de deux longs pics pointus qui couvrent ses seins, révélant ainsi le tabou absolu du corps féminin qui est dénudé pour mieux être prohibé.

Ce culte semble emporter l'assentiment général car l'espace public dans son entier est voué - sans protestation ni soulèvement - à l'adoration de cette figure païenne ."


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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