"Toi aussi tu trembles, comme moi. Je devrais apprendre à me détendre mais je n'y arrive jamais" , lui dit-elle affectueusement en secouant son bras.
Lui porte un jean. Elle, une casquette.
Lui, une veste chic. Elle, des bijoux excentriques.
Complicité d'une longue vie commune.
Noces d'or ou de diamant.
Il la regarde de ses yeux bleus, des yeux qui ont trouvé un bord.
Frisson.
Je ne veux pas. Je veux ?
Je ne crois pas que moi…
Trop tard de toutes les façons. Peut-être pas.
Regrets ? Remords ?
Tristesse ou soulagement ?
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Oui, dans mes carnets je dialogue.
Avec des auteurs, des personnages, des lecteurs, moi, le Scribe, Dottore Pi, Sgarideni, les autres.
Mes carnets sont le lieu de ma vie car ils sont le lieu de ma communication.
Lorsque je parle, mon éloquence est distance. L'art du discours protège du contact. Plus je me revèle à l'oral, moins je dis l'essentiel.
La seule intimité que je connaisse est silencieuse et tactile : contemplation, sexe ou correspondance.
Type de document : carnets personnels
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : 1
Textes satellites : aucun