Le Jeu n'est pas un jeu

Le Jeu des Perles de Verre n'est pas un jeu. Ce n'est pas un art non plus. Ni même un voyage.

Le Jeu est l'accomplissement de notre identité. La découverte des potentiels de notre perception, de notre conscience, de notre attention. Il met en œuvre des organes internes et subtils. Des vortex naturels qui agissent au-delà du physique, au-delà du métrique.

Mais attention : le Jeu n'est pas non plus une spiritualité. Il n'y a pas de "secret", de "vérité" ni de "divin" dans les six faces des 3 Espaces. Et le Père de tous les récits n'est pas Dieu.

Le Jeu est simplement un exercice cognitif qui nous fait basculer entièrement - et pas seulement mentalement - dans d'autres niveaux de réalité. Les vortex internes sont aussi naturels que les yeux ou les jambes. Tout le monde les possède. Tout le monde est capable de les activer. Ils ne font pas de nous des princes ni des élus.

Voyager ne nous rend pas meilleurs.

Voyager est une responsabilité. Envers nous-mêmes. Une responsabilité qui exige que nous ne perdions pas le souvenir de notre origine. Nous sommes des habitants d'Erel. Nous ne sommes pas des Kimériens ni des Numériens. Nous habitons dans un monde matériel où l'imaginaire et la raison nourrissent le réel.

Et si Kiméria et Numer sont des espaces tangibles, ils ne sont pas matériels pour autant. Ils sont tangibles car, lorsque nous les pénétrons, nous devenons aussi immatériels qu'eux. Nous entrons en harmonie avec leur densité.


Type de document : DJ's classes : l'art du voyage

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

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sortants

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noël

Je suis assise tout au fond du café qui s'est vidé.

La vitrine comme un écran panoramique.

La rue comme le plus magnifique plan-séquence.

Les poissonniers harranguent les passants en bonnet brillant de Père Noël, le boucher en canotier transporte un immense bouquet, le marchand de quatre saisons emplit l'étalage dégarni.

Après demain, c'est Noël et jamais les rues n'ont été si vides en ces époques d'étrennes. Jamais l'ambiance des fêtes n'aura été si tardive. La rue sent la peur de demain.

La lumière est blanche. Que c'est beau pourtant.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

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