le degré zéro de l'écriture

"Qu'est-ce qu'elle lit, la dame ?"
""Le degré zéro de l'écriture.""
"Et ça raconte quoi ?"
""Je sais pas, moi.""
"Mais si, tu sais ! Toi tu sais lire !"
""Et alors ? Je l'ai pas lu, ce livre-là ! Lire, c'est plus que lire le titre...""
"Tu crois que le degré zéro de l'écriture, c'est quand les mots ils gèlent ?"
""Peut-être…""
"On m'a dit qu'il y avait une terre où tous les mots finissaient leur vie, gelés."
""Ca doit être ça alors.""

(quand Loula et P'tit Gars se promènent, il sont très curieux)


Type de document : notes et travaux

Auteur fictif : Les Greffiers

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Référence : Barthes

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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spicilège

En me promenant à travers les noms qui désignent les différents types de recueils, je me suis arrêtée au "spicilège" de "spicilegium", action de glaner. Le "spicilège" réunit des actes, des documents, des essais, des notes, des portraits, des maximes, des observations ...

Si j’avais eu le choix, j’aurais nommé le genre littéraire dont le récit variable dérive "spicilège" plutôt que "bréviaire ", préférant la notion de glanage à celle d’office divin, de sacralité, d’église et de louange.

Mais voilà, je ne peux pas choisir, d’autres ont décidé avant moi et telle est la loi fondamentale de la langue. Nous sommes tenues de nous plier aux décisions collectives au risque de n’être entendues de personne.

Peut-être pourrions-nous lancer un street référendum ? Après le roman et avant le récit variable que préférez-vous lire ? Le spicilège ou le bréviaire ? Souhaitez-vous associer la littérature au glanage ou au sacré ?


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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