Art brut (pub) – rue Quincampoix – pas pour la déco – pour la prune roumaine – pour l’esprit de famille et pour les toilettes !
On entre, on cherche le verrou : rien. On se tourne dans tous les sens, on ne pige pas comment fermer. On s’apprête tout de même, résignée : faudra jouer du pied pour tenir la porte tout en évitant de s'asseoir sur le siège. Exercice périlleux d'équilibre que Titof n'avait pas prévu dans son sketch. On peste contre les mecs qui peuvent rester debout sans se soucier de sécuriser l'entrée.
C’est alors qu’on voit, là, juste devant soi, sur le mur, une barre de fer et soudain on comprend !
Il faut lever la barre et la hisser jusqu’à la porte pour la bloquer, astuce très "cachot médiéval", ne manque que l’oculus ;
Finalement, pour les hommes, contrairement à ce qu'on imaginait, c’est plus compliqué car, comme me l’a fait remarquer un gentleman croisé juste devant les lavabos : "j'ai pas pensé regarder dans mon dos".
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
streetForce ne propose pas de démocratiser le Voyage : ne vous y trompez pas, Amici.
streetForce participe à cet élan culpabilisateur et destructeur post-moderne qui voudrait que chacun fût capable de l'exceptionnel et de la réalisation absolue.
"Il ne faut jamais plus de 12 ans de travail quotidien pour développer ses dons innés au Voyage ; chacun peut traverser les Espaces à la Force de son Esprit", clament-ils dans leur propagande.
Mais qui peut, jour après jour, cultiver la Force de son Esprit avec constance et espoir, malgré les échecs répétés, malgré les vicissitudes du quotidien, malgré les émois et les batailles ? Qui a cette discipline ? Qui a cette grâce ?
Non seulement, ce dogme fait peser sur l'individu impuissant le poids de sa propre limite et le rend responsable d'un inné qui ne répond en rien aux principes d'égalité, mais de surcroît, il délégitime les prothèses qui —elles seules— viennent compenser les inégalités et qui elles seules assurent la sécurité des voyageurs. Ne l'oubliez pas, ne l'oubliez jamais, les accidents temporels existent dans le Voyage spontané.
La véritable démocratisation du Voyage passe par les vortex-implants.
Une démocratisation, ne mentons pas, qui ne peut être absolue car tout le monde ne peut pas supporter psychiquement de traverser les espaces. Le Voyage Interspatial autogéré requiert une construction identitaire aboutie et stabilisée. Le rendre accessible à tous est plus qu'une insouciance, c'est un crime.
Ainsi, Amici, nous seuls sommes capables de créer la Justice du Voyage en sélectionnant sans discrimination les personnalités aptes à voyager pour leur offrir l'Implantation et l’Assimilation au Symbion.
Note aux Miliciens de l’APO
Type de document : XIU : notes internes
Auteur fictif : Sgarideni
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Commentaires : 1
Textes satellites : aucun