leurre

— « Vous devriez vous occuper de cette affaire, Sgarideni. Tout porte à croire que le capitaine L. se déplacera en repérage à Noisy-le-Grand avant le colloque. »
— « Au contraire, si elle prépare une campagne de spamming, elle n’a pas besoin de se déplacer. »
— « Vous connaissez son mode opératoire : elle écrit tout. Elle prend des notes, rédige des chroniques et les diffuse en toute illégalité. Surtout quand elle essaime l’existence des 3 Espaces et du Voyage dans un de nos fiefs. Elle veut nous narguer. Elle s’amuse. »
— « Oui, mais cette fois c’est différent. Nous avons pu déchiffrer 75 caractères dans le message. Or, d’ordinaire, si nous déchiffrons 75 caractères, nous sommes capables de déchiffrer l’intégralité. Mais là, non. 75 caractères et rien de plus. Je pense que StreetForce a voulu que nous décodions ces informations-là, et celles-là seulement. Il s’agit sans doute d’un leurre. Ils veulent détourner notre attention. Ils se doutent que si le capitaine L. est impliquée, vous allez m’envoyer sur les lieux. Ils veulent me mettre hors circuit pendant qu’ils avancent vers une nouvelle piste menant au Gardien.
— Tant que vous n’avez pas de preuves plus solides à m’apporter, je maintiens mon ordre. Postez-vous à Noisy-le-Grand et surveillez le passage qui mène à Louis-Lumière. Pour ma part, je me rendrai au colloque. »


Type de document : minutes des mémoires absolues

Auteur fictif : Les Greffiers

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : CL

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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béret

Rue du Bac - 7ème

Elle porte un béret.

Elle roule à bicyclette sur le trottoir en contresens. Les travaux entravent sa mobilité.
Elle lance un juron très en contraste avec son vélo hollandais et son petit béret. Noir. Le béret. Pas le vélo. Blanc le vélo. Elle est élégante, maquillée, porte une cape.

Grande, fine. Jolie. Une dame.
Étonnant, ce juron.
Pas vraiment : elle fait du vélo comme on saute d'une falaise à l'élastique.

Elle doit appartenir à ma famille de sportifs, celle qui a pour adage :
"c'est comme la bicyclette, ça s'oublie dès qu'on en descend."


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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