et c'est ainsi

Et c'est ainsi que le Jeu des Perles de Verre prit forme.

Des perles furent créées simultanément par plusieurs joueurs.

Chaque perle était phrase, chiffre, sphère, musique, sensation, énergie :

"Ici se joue le Jeu des Perles de Verre."
"Le Jeu des Perles de Verre est un infini."
"L'infini est un entrelacement de frontières."
"Joue, oui, joue."
"Tu es un Jeu des Perles de Verre."
"Contemple ta peau, tes membres, ton corps. Ressens. Tout te précède et tout te suit."
...

Et toutes les perles entrèrent en gravitation les unes avec les autres. Elles se regroupèrent. Leur place changeait sans cesse. Elles formèrent elles-mêmes une perle. Puis une autre perle. Et les perles s'agencèrent. Expansion.
Et le Jeu était traversé de frissons. De chemins. De Liaisons.
Et le Jeu créait des univers.


Type de document : carnets du jeu

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : 1

Textes satellites : aucun

sortants

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tourniquet du ciel

Tuileries – je suis poussiéreuse et j’ai chaud - chaleur des villes de pierre, arides et jalouses [Avignon, Madrid, Nîmes].

Le système d’arrosage automatique pousse en ligne – potager plastique mode pataugeur aquatique – dispositif genre musée extérieur / intérieur [ titre : plate bande verte avec éléments organicomatiques ] - suis mouillée par accident. y retourne volontairement.

ATTENTION DANGER

Qui – du bout des doigts, seule dans un parc - s’élance sous la haie des jets d’eau rotatifs - trahit sa nature hédoniste . Où finira-t-elle ? Dans quel plaisir ? Dans quel pecado-pecadille ? Sexe, mensonge ou vidéo ?

D’ores et déjà enhardie par cette curieuse baignade interdite, je flâne jusqu’aux manèges et, nonchalante, m’installe sur une balançoire volante – tourniquet du ciel.

Nous sommes trois [ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner au vent]. Je tiens en main mon carnet turquoise avec élastique – vous avez déjà écrit sur une balançoire ?

-Oh mince! ça monte !
-Ça monte et ça descend !
-Wwo ! wwooo !
-Olé ! olé !
-C’est comme ça au Parc Astérix ?
-Ça va plus vite !
-Ooooh !
-Regarde la dame elle fait ses devoirs !

Dans l’altitude foraine, le bruit du vent transforme mes oreilles en coquillage et mon corps en montagne [russe ].

J’ai la nausée grave, on doit pas écrire quand on s’envoie en l’air !


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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