On ne peut pas assimiler le Cimmérisme à une nationalité, à une religion ou à une philosophie. Il existe des Cimmériens hindouistes, taoïstes, tibétains, chrétiens, juifs, rosicruciens, musulmans, athées, européens, amérindiens, africains, asiatiques, océaniens, papous, pygmées, esquimaux, libéraux, anarchistes, communistes, xenopanistes, cyborgmystiques…
Bien qu’ils ne possèdent ni langue ni particularité génétique commune, ils disent avoir la même origine : la Terre des Rêves. Ils savent avoir migré - à une époque immémoriale - dans le monde de la matière et de la sensorialité pour accomplir leur identité. Ils ont le souvenir d’avoir possédé autrefois une écriture sacrée capable d’effacer les frontières entre le Réel et l’Imaginaire et d’avoir été réunis près d’une montagne, le Mont Cimmer, pour créer, entendre ou voir ce qu’ils appellent le Récit.
Partout, le Cimmérien est désigné comme "l’autre" ou "l'étranger". Parfois respecté, parfois craint, parfois toléré, parfois haï, il appartient sans appartenir. Il est souvent chaman, homme-médecine, sorcier ou artiste.
Type de document : DJ's classes : études cimmériennes
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Tuileries – je suis poussiéreuse et j’ai chaud - chaleur des villes de pierre, arides et jalouses [Avignon, Madrid, Nîmes].
Le système d’arrosage automatique pousse en ligne – potager plastique mode pataugeur aquatique – dispositif genre musée extérieur / intérieur [ titre : plate bande verte avec éléments organicomatiques ] - suis mouillée par accident. y retourne volontairement.
ATTENTION DANGER
Qui – du bout des doigts, seule dans un parc - s’élance sous la haie des jets d’eau rotatifs - trahit sa nature hédoniste . Où finira-t-elle ? Dans quel plaisir ? Dans quel pecado-pecadille ? Sexe, mensonge ou vidéo ?
D’ores et déjà enhardie par cette curieuse baignade interdite, je flâne jusqu’aux manèges et, nonchalante, m’installe sur une balançoire volante – tourniquet du ciel.
Nous sommes trois [ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner au vent]. Je tiens en main mon carnet turquoise avec élastique – vous avez déjà écrit sur une balançoire ?
-Oh mince! ça monte !
-Ça monte et ça descend !
-Wwo ! wwooo !
-Olé ! olé !
-C’est comme ça au Parc Astérix ?
-Ça va plus vite !
-Ooooh !
-Regarde la dame elle fait ses devoirs !
Dans l’altitude foraine, le bruit du vent transforme mes oreilles en coquillage et mon corps en montagne [russe ].
J’ai la nausée grave, on doit pas écrire quand on s’envoie en l’air !
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun