Mon regard s'est arrêté sur ces deux grains de beauté que souvent je ne vois pas et qui parfois surgissent, explosent, ravagent.
Un souvenir.
Une blessure plus qu'un présage.
Ces deux grains de beauté par lesquels nous sommes jumeaux, ce trait d'union,
segment que toi tu portes au cou, moi à l'avant-bras,
dans un même alignement.
Alignement aussi droit que la trajectoire nécessaire au Pendule de Foucault pour établir sa preuve de la rotation de la Terre.
Je ne t'oublie pas.
Même si je ne te cherche plus.
Même si je me suis résolue.
Tu as disparu.
Tu étais là.
Tu n'y es plus.
Ou bien est-ce moi.
...
Nos mondes se sont disjoints
et nous ne pouvons plus tracer,
dans nos enlacements,
cette ligne qui poursuit la courbure de l'univers.
Incommensurabilité.
janvier 2009
Type de document : carnets personnels
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
"Chez les romains, l’homme libre n’écrivait pas : il dictait à un esclave comme les patrons du 20ème siècle à leurs dactylos. Ma mère était la secrétaire de mon père. Ma sœur a été la mienne quand je ne savais pas encore écrire. J’ai été celle de ma fille" dixit Capitaine L.
Mais faut-il prendre les romains au sérieux ?
Type de document : carnets personnels
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : 1
Textes satellites : aucun