se méfier des mots

streetDJ
A Bastille, une fresque dit qu'il faut se méfier des mots.

Un conseiller de quartier
Je trouve que ce n'est pas juste. Les mots, c'est quand même le seul vecteur qui nous permette de définir la réalité. Si nous nous mettons d'accord sur la façon dont nous voyons le rêve et la réalité, nous allons utiliser les mêmes mots. Je ne peux pas, moi, décider seul du sens d'un mot. Il faut que ce soit un sens suffisamment universel pour s'accorder avec celui des autres, pour définir une réalité commune à partir de laquelle nous pouvons éventuellement bâtir le rêve. Il ne faut pas se méfier des mots mais de leur utilisation. C'est différent.

Printemps de la Démocratie
Juin 2005
Centre Malraux
6ème


Type de document : minutes des mémoires absolues

Auteur fictif : Les Greffiers

Auteur réel : anonyme

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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bréviaire

* Le terme "bréviaire" vient du latin "breviarium" que Sénèque emploie d'abord pour désigner un abrégé, un écrit sommaire (brevis - bref) puis qui deviendra, en latin médieval, un recueil de prescriptions (juridiques ou liturgiques).

* Repris en français, le bréviaire désigne un livre de prières. Enfin pas "un" livre : "le" livre, celui qui regroupe et signale toutes les louanges qui doivent être adressées à dieu. A chaque heure de chaque jour selon les rituels officiels de l’église.

* Au temps de Gutenberg, les bréviaires sont des véritables best-sellers et constituent pour les banquiers un investissement sûr au même titre que la bible, les calendriers, les lettres d’indulgence ou les grammaires.

* Par extension, le terme s’applique à tout opuscule qui sert de modèle et qui contient un enseignement indispensable.

* Mais, depuis la toute dernière fin de notre deuxième millénaire, le genre se démocratise : il sort de son aura divine ou quasi-divine pour gagner les simples sphères de la littérature. Il semble, en effet, que le bréviaire soit en train de supplanter le roman, l’essai et le recueil. Il rassemble des fragments d’information plus ou moins savantes, des pensées et considérations personnelles, des textes et parfois même des iconographies, autour d’un thème ou de rien : bréviaire méditerranéen, brèves de comptoir, cool memories, variations sur l’écriture, nourritures terrestres, odes élémentaires, livre des marges, encyclopédie du savoir relatif et absolu, Paris à pas perdus, l’adieu au baroque, villes imaginaires, Paris insolite …


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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