Art version XIU : le discours prime sur l'œuvre.
Pendant que l'œuvre torture nos sens, assassine le Sens et brise notre intégrité, le discours s'installe comme seule légitimité artistique.
Désincarnation absolue qui substitue la construction intellectuelle au plaisir sensoriel.
Et pendant ce temps, le roi est nu.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
voix I
se tait, comme elle se tait
voix II
continue ta ballade
voix I
ô l’exilée, l’abandonnée
Loula
Qui – dans ces limbes sans relief - m’appelle ?
Est-ce toi Capitaine ?
Qui – dans ces solitudes - m’exhorte à réciter ?
A peine ma propre veine...
voix I
parle l'insondée scande
voix II
scinde l'évocable
voix I
ils t’écouteront
voix II
ils t’écoutent
voix I
chante
Loula
J’ai quitté la ville pour ne plus divaguer
Ne plus braver mes fantaisies effondrées
voix I
crois-nous
voix II
reprends l’héroïque romance de la lettrée
Loula
moi l’illettrée
voix II
se tait
voix I
Elanceras-tu le silence ?
Loula
Etes-vous les voix mortes de mon odyssée ?
Type de document : chroniques de Kiméria
Auteur fictif : Les Greffiers
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun