que se passe-t-il

La plupart d’entre nous l’ignore, mais l’univers se partage en trois espaces : le monde de tous les jours - Erel ; la terre des rêves – Kiméria et l’étendue des idées - Numer. Les Voyageurs parcourent ces trois espaces comme vous et moi nous traversons Paris.

Non, il ne s’agit pas d’un conte. Je ne répands pas de contes. Jamais. Je relate les exploits. Et si vous ne me croyez pas, scrutez les légendes et les récits de tous les pays, vous y trouverez des allusions aux Trois Espaces et aux Voyageurs. Car, je vous le dis, chaque culture qui a existé sur terre a inventé son Art du Voyage.

L’Occident, par exemple, a développé le Jeu des Perles de Verre, du nom de ces anciens tissages de perles où étaient cryptées les coordonnées des passages entre les trois espaces, les vortex. Ces coordonnées sont très précieuses pour ceux qui veulent se télétransporter d’un monde à l’autre. Mais tous les Voyageurs n’ont pas besoin des vortex pour se déplacer : certains possèdent le don inné du Voyage.

On les appelle les Nomades. Ils arpentent les Trois Espaces au gré de leur volonté. Ou presque. Ils doivent d’abord suivre un entraînement. Long, très long, trop long peut-être. Mais à défaut de suivre cet entraînement, le don devient malédiction et le Nomade subit des départs inopinés qui bouleversent sa vie.

Maintenant je vais vous poser une question : que se passe-t-il — selon vous — quand certains Voyageurs ont besoin de vortex et d’autres pas ?


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Le Troubadour

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Site

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drageons, rhizomes, mycélium

Mon cher ami, j'essaie de reconstituer ce que vous m'expliquiez sur les drageons, les rhizomes et les mycéliums.

Je crois me rappeler, mais vous me corrigerez, que la petite pousse adventive du drageon (son rejeton…) s'abrite à l'ombre de l'arbre mère, que la racine du rhizome s'épuise d'un côté pour repousser de l'autre, provoquant ainsi un mouvement de fuite, et que le mycélium est polymorphe puisque, à partir d'une même structure filamenteuse, il produit racine, pied et chapeau du champignon.

Ce qui vous faisait préférer le mycélium au rhizome pour définir un topos.

Mais alors, pourquoi m'avez-vous incité à utiliser l'image des dunes ? Les dunes - dans leur mobilité - s'apparentent davantage aux rhizomes...

Ah!!! Décidément, je ne devrais pas me risquer à l'exercice périlleux des comparaisons avec la nature !!!

Tout à l'heure, rue du Figuier (le figuier produit des drageons, n'est-ce pas ?), à deux pas de l’hôtel de Sens, vous avez pu une fois de plus constater ma réticence absolue à l’égard de la botanique.

Rien, absolument rien, ne me permet de comprendre les mots qui s'appliquent à un arbre, une feuille, une plante. Parlez-moi plutôt des pierres et du béton. Bien que le béton ne soit pas de votre époque. Mais, j’y pense : les rhizomes et les mycéliums non plus. Ces mots sont postérieurs au 18ème siècle.

Au Dottore Pi


Type de document : correspondances

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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