année après année

< lui >

année après année
< exhalait > de moins en moins de traces dans la ville
année après année
< amputait > leurs retrouvailles

< avait été > le maître de cet ailleurs
< en devenait > un voyageur
un visiteur
un absent

[par lui]

<< avait appris >>
les cartes de ces terres
sans temps ni froid ni faim

<< elle >>

<< avait été >> l’étrangère
<< en devenait >> la gardienne
la solitaire
la guetteuse

[pour lui]

<< sortait >> de ses refuges
<< vagababondait >>

en promenade chaque soir
<< se montrait >>
<< questionnait >>

Soliloques estropiés
Sur les observatoires du ciel ou des enfers
Sur les pavés
Dans les souterrains ramifiés

<< revenait >> avec la nuit
parfois
avec le jour
quand
une élude - un rapprochement
rarement

Oui dehors
Eux - leurs yeux - leurs oreilles
Esquivaient - résorbaient
Ses stases - ses stances

oui ainsi - oui soudain
elle vit – elle sut
* le monde existait
* << n’était>> pas comme eux << elle >>
* < avait migré > < lui >
estivage ? non. Conversion

La souffrance fut comme du sang noir
qui monte sans fatigue dans les veines.

Une lèpre du cœur.

Ultime retour au Réel.


Type de document : vers

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Référence : Marguerite Duras. India song.

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ultime langue

"Les livres sont les marches d'un seuil … que tous les auteurs cimmériens ont franchi.
Ensuite commence la langue sans parole des morts, qui dit ce que seule la langue des morts peut dire.
Le cimmérien, c'est l'ultime langue des vivants … la langue du seuil !
On vient ici pour tendre l'oreille au-delà…"

Monsieur Calvino croit Ulysse quand il place la Cimmérie au Pays des Morts, plus loin que l'Océan. Mais faut-il croire Ulysse ?


Type de document : DJ's classes : études cimmériennes

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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