lanvinade

Je ne peux pas penser aux puces de St Ouen sans penser à Gérard Lanvin.

Mythe absolu de la beauté masculine.
Ah ! Lanvin dans la Belle Histoire…

Je le confesse, il révèle la midinette en moi : quand un de ses films passe à la télé, j'arrête tout, je m'assieds sur le canapé, je débranche le téléphone, et je me fais une lanvinade . Je le regarde, hébétée, pendant quatre-vingt dix minutes.

A conseiller quand on commence à radoter et à dire que les hommes prennent tous de la brioche à quarante ans.

A déconseiller quand on a envie de tomber amoureuse. Personne ne tient la comparaison.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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il est exact

Il est exact que -pendant quelques années- le Capitaine a oublié le Voyage, les 3 Espaces et le carnet n°7.

Il est exact, oui, si on comprend ce qu'est l'oubli. L'oubli n'est pas l'anéantissement. L'oubli enfouit. L'oubli rejaillit.

Il faut bien savoir qu'aucun Voyageur – jamais - n'oublie le Voyage.

Jamais.

Les lieux visités se confondent avec des rêves, des souvenirs de lecture non attribués, des jeux d'enfance, des hallucinations ou des transes mais ils restent quelque part dans le corps, dans l'esprit, dans les visions et quêtes. Ils grignotent, ils inspirent, ils poussent, ils reviennent lancinants, provoquer les plus étranges décisions. « Je veux voir Ceylan », disent ceux qui ont traversé la Rivière, « je suis passionné d'astrophysique », s'étonnent ceux qui autrefois allaient se percher en équilibre sur les vortex , « nous verrons les débuts de la téléportation », se plaisent à croire ceux qui atteignaient la Terre des Rêves - Kiméria - grâce à la force tranquille de leur esprit.

Le Capitaine, elle, ne disait rien, mais elle partait. Partout où la terre s'arrêtait.

Elle cherchait les shamans, les marcheurs du désert, les maîtres du souffle. Elle se préparait, à son insu, à l'Art suprême des Nœuds que certains aiment à nommer le Jeu des Perles de Verre. Mais ces certains-là ne sont pas de ses amis.

Le Capitaine ne disait rien, non, mais elle écrivait. Elle épuisait les carnets sans qu'aucun, jamais, ne lui procure de satiété.

Et comment auraient-ils pu ? Ils n'étaient pas le numéro 7.
Le numéro 7, elle l'avait oublié.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Griotte

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : CL

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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