les épeirdiadèmes

Il Dottore Pi, qui est ma référence absolue en matière de sciences naturelles, m'a raconté les Epeires diadèmes : l'Epeire diadème pond, elle vide son ventre, elle fait son cocon. Elle meurt.

Le cocon est superbe. Il a une forme de montgolfière inversée et ressemble un peu - mais en plus chamarré - aux alvéoles que font les guêpes. Haubané, il est constitué de soies de natures différentes. L'Epeire diadème le tapisse d'une toile rousse très frisotée, crépue. Une bourre. Puis elle referme le tout avec un opercule.

Le dispositif est trois fois plus gros qu'elle. Elle l'abandonne, épuisée.

Et, au printemps, les œufs éclosent : à la faveur d'une variation hygrométrique, la capsule éclate et toute la bourre explose en propulsant les araignées vers l'extérieur. Elles sont alors très vulnérables. C'est pourquoi la nature a inventé, pour les protéger, un parachute ascensionnel : chaque araignée sécrète un fil de soie, ce fil de soie s'allonge et capte le moindre souffle d'air qui monte vers le haut, depuis le sol chaud. Il flotte verticalement et entraîne l'araignée qui s'envole.

On les appelle les fils de la vierge.

Il me semble me souvenir d’une légende cimmérienne où un Gardien des Nœuds, quand il décodait les tapis et clamait le Récit, s’envolait vers l’origine, la Cimmérie, sur des fils de lumières qui s’élevaient à l’infini. Le Gardien Epeire Diadème.


Type de document : DJ's classes : études cimmériennes

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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la tourmente

Dehors, la tourmente faisait rage, hurleuse et grondante, à tel point qu'il pouvait à peine se tenir debout.

Les maisons et les arbres tremblaient sur leurs bases, les montagnes en étaient secouées, des rochers s'en détachaient et tombaient dans la mer ; le ciel était partout d'un noir de poix, grondant de tonnerre et déchiré d'éclairs ; la mer était d'un noir d'encre et dressait des vagues lourdes et hautes comme des tours d'église, hautes comme les montagnes, qui avaient toutes une couronne d'écume à leur sommet.

L'homme cria, mais il n'entendit pas lui-même le bruit de se voix.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Le Troubadour

Auteur réel : Jacob et Wilhelm Grimm

Provenance du texte : Liste de l'éducation nationale

Référence : Le pêcheur et sa femme

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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