Ce jour-là, je voulais juste me promener mais on ne pénètre pas dans la forêt australe comme on le ferait dans nos bois paysagés.
On s'arrête.
On pense aux reptiles, aux arachnides, aux insectes et à leurs morsures létales.
Comment ne pas s'arrêter ? Je voulais m'assurer d'être accueillie et préservée.
Et la forêt m'a parlé. Elle m'a répondue. Elle m'a apaisée. Elle m'a guidée.
Je me sentais si démunie : je n'avais pas emporté mon armure d'encre et de papier, cet intermédiaire qui filtre mon vécu. Je ne pouvais pas figer l'expérience, l'arrêter, la vider de sa puissance, pour l'épingler, comme un papillon, dans le cadre de mes écrits. Je devais entendre dans ma peau, dans mes os, l'invitation de la Terre.
J'avais vingt ans.
Certains passent leur vingt ans dans la trépidation des boîtes à rythmes, d'autres cueillent des champignons bleus ou construisent quelques fondations bien solides, moi je suis simplement entrée dans cette forêt.
Je n'ai pas tout su du voyage. Pas immédiatement. Mais j'ai entrevu un possible.
Je dois te le dire : tu viens de là. De cette conversation originelle. De cette orée-là.
à sa fille
Type de document : correspondances
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
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Quand un Joueur de l'Ordre perd un potlatch territorial, streetForce sécurise l'accès vers la zone qu'il vient de conquérir. La procédure implique l'installation d'une "barrière".
Une barrière est un champ interspatial qui ne peut pas être franchi à l'aide d'un vortex, seulement par l'esprit.
Toutefois, il faut avoir conscience que tous les Joueurs de l'Ordre ne sont pas des Adeptes : ils ne dépendent pas tous des vortex pour se déplacer entre les 3 Espaces.
Certains sont des Nomades entraînés et peuvent s'infiltrer en zone libre par leur seule force mentale.
Type de document : DJ's classes : l'art potlatch
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
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