emplettes

"Laissons cette querelle, ma mie,
Car je veux aller au marché."

"Au marché?"

"Par Saint Jean, oui, en vérité.
Au marché, comme un brave chaland…
Vous déplairait-il que j'achète
Du drap ou quelque autre bagatelle de première
nécessité
Qui soit utile à notre ménage?
Nous n'avons pas même une robe digne de ce nom."

"Mais vous n'avez pas un sous!
Comment ferez vous?"

Le Choryphée
La question n'est pas tant comment fera-t-il, malheureuse, mais quand reviendra-t-il. Car on ne va pas au marché pour s'approvisionner mais pour se transformer…

Remix Aubailly


Type de document : minutes des mémoires absolues

Auteur fictif : Les Greffiers

Auteur réel : Inconnu

Provenance du texte : Liste de l'éducation nationale

Référence : La farce de Maître Pathelin

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

tourniquet du ciel

Tuileries – je suis poussiéreuse et j’ai chaud - chaleur des villes de pierre, arides et jalouses [Avignon, Madrid, Nîmes].

Le système d’arrosage automatique pousse en ligne – potager plastique mode pataugeur aquatique – dispositif genre musée extérieur / intérieur [ titre : plate bande verte avec éléments organicomatiques ] - suis mouillée par accident. y retourne volontairement.

ATTENTION DANGER

Qui – du bout des doigts, seule dans un parc - s’élance sous la haie des jets d’eau rotatifs - trahit sa nature hédoniste . Où finira-t-elle ? Dans quel plaisir ? Dans quel pecado-pecadille ? Sexe, mensonge ou vidéo ?

D’ores et déjà enhardie par cette curieuse baignade interdite, je flâne jusqu’aux manèges et, nonchalante, m’installe sur une balançoire volante – tourniquet du ciel.

Nous sommes trois [ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner au vent]. Je tiens en main mon carnet turquoise avec élastique – vous avez déjà écrit sur une balançoire ?

-Oh mince! ça monte !
-Ça monte et ça descend !
-Wwo ! wwooo !
-Olé ! olé !
-C’est comme ça au Parc Astérix ?
-Ça va plus vite !
-Ooooh !
-Regarde la dame elle fait ses devoirs !

Dans l’altitude foraine, le bruit du vent transforme mes oreilles en coquillage et mon corps en montagne [russe ].

J’ai la nausée grave, on doit pas écrire quand on s’envoie en l’air !


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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