Neruda, mon Neruda.
Capitaine
Aux vers amoureux.
Echoué
Sur une île noire si près de Temuco.
Descendant des rois.
Orphelin mélancolique
Que la pluie élève
Que les vents tressaillent.
Tes mots,
Tu les écris
Pour les poètes aux mains de boue
Qui lisent à peine.
Pour eux,
Tu chantes le plus simple.
Tu l'extrades.
Et moi
Je reste assise.
Invisible
Dans leur chœur.
Je me fonds
Entre eux
Pour t’écouter,
Pour m’imbiber
- volcanique -
De tes poussières de feu.
Soudain si vieille
D'une terre qui ne m'appartient pas.
Jalouse.
D'eux, de toi.
De ce temps où l'envol naissait du mot.
Type de document : vers
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
J'ai imaginé ma première nouvelle à treize ans sur la musique de "Scarborough fair".
Dans un carnet. (Bleu ?)
Qui un jour a été trempé. (Par la pluie ? L'eau de vaisselle ? Mes pleurs de rage devant ce long apprentissge qui m'attendait ? Par l'écart entre le dit et l'à-dire… )
Ma première pièce, je l'ai écrite et montée à huit ans.
Mon premier poème, à trois ans, avant que de savoir écrire.
Type de document : carnets personnels
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun