langue cimmérienne

La langue cimmérienne européenne (dite cimmérien classique) est d'origine inconnue. Elle ne peut pas être rattachée aux langues sémitiques, indo-européennes ou asiatiques.

Elle emprunte son système de transcription à l'hébreu ancien. A moins que ce ne soit le contraire.

Les Cimmériens à travers le monde ne reconnaissent ni ne nient la légitimité de la langue cimmérienne européenne et de son écriture.

Il faut comprendre que les Cimmériens ne pensent pas selon le couple duel "vrai/faux". Ils ignorent le concept de "vérité". Ils utilisent d’autres catégories : ils opposent "la duperie à l’honnêteté" et "la clarté au flou".

Quand honnêteté et clarté se conjuguent, ils considèrent qu’une proposition est "juste" et non pas vraie. Cette "justesse" ne peut pas être remise en cause par des propositions opposées ou paradoxales. Il arrive ainsi que des affirmations contraires soient considérées comme justes.

Les Cimmériens nourrissent ces concepts de "duperie", d’ "honnêteté", de "clarté" et de "flou", de vertus éthiques très spécifiques. Ne peut être honnête qu’une affirmation bienveillante et utile au bien commun. Comme le dit le célèbre proverbe cimmérien "au final, l’honnêteté profite à tous".

Ainsi ils considèrent que le cimmérien européen – en tant que langue officielle du seul pays Cimmérien qui ait jamais existé - est la langue de tous les Cimmériens. Mais ils considèrent également que le cimmérien européen n’est pas la langue de tous les Cimmériens car une telle langue n’existe pas. Les deux affirmations, ne relevant ni de la duperie ni du flou, sont aussi légitimes l’une que l’autre et ne soulèvent aucune controverse.


Type de document : DJ's classes : études cimmériennes

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

pirate

Loula :
Quand je me suis dissoute, ce n'était pas pour lui.
Pierre, mon Pierre.
Ce n'était pas pour les fuir non plus. Eux, leurs attentes, le peuple, l'histoire.
Ce n'était ni à cause des nœuds ni à cause du cœur.
Ce n'était pas non plus pour les batailles à venir que je ne te dirai pas.
Ni pour les échecs ni pour les victoires.
Pas même pour le mot.
Tu veux savoir pourquoi, Capitaine ?

Capitaine:
Je ne crois pas.

Loula:
Tu ne veux pas l'entendre ?

Capitaine:
Je le lirai un jour. Je l'écrirai. Ne me le dis pas.

Loula:
Ne veux-tu pas comprendre pourquoi tu me parles, pourquoi tu me vois, là où rien ni personne ne m'atteint ?

Capitaine:
Je ne suis qu'un Capitaine échoué, un pirate des gréages de papier.
Et je ne sais pas garder les secrets.
S'il te plaît!
Ne me force pas à te trahir.


Type de document : minutes des mémoires absolues

Auteur fictif : Les Greffiers

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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