je suis le chantre

Je suis le chantre et je raconte :

Voici l’odyssée d’une femme qui connaît les sirènes et qui connaît le silence, qui navigue – fluide - d’un nœud à l’autre, créant par ses déplacements de nouveaux ports et de nouveaux royaumes, curieuse de son parcours en-dehors de l’espace.

Je suis le chantre et je raconte :

Voici l’odyssée d’une femme qui aime la ville et qui aime un homme, qui navigue - fluide – d’un signe à l’autre, créant par ses errances de nouvelles synchronicités et de nouveaux miracles, maîtresse de l’illusion en-dehors du figé.

Je suis le chantre et je te raconte :

Voici ton odyssée, toi qui traques le sens et qui traques le jeu, toi qui navigues – fluide – d’un texte à l’autre, créant par tes choix des routes insoupçonnées et innombrables, en quête de l’altérité.

Je suis le chantre et je vous raconte :

Voici l’odyssée d’une cité qui s’élance depuis la terre et qui s’élance depuis les mots, qui se montre – fluide – d’un récit à l’autre, d’un pas à l’autre, d’un regard à l’autre, d’un désir à l’autre, cadre absolu de pierre, de papier et de chiffres.

Je suis le chantre et je t’annonce :
Je ne suis personne, seule existe ma trace sur le papier. Tu m’y rencontres et tu m’y crées.

Je suis le chantre et je t’annonce :
Je ne suis personne, seul existe mon sillon sur l’écran, tu m’y façonnes et tu m’y perds, éphémère.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

le best

Soirée poésie :

9ème - 1 rue de la Boule Rouge

Mots en vrac, en écho, en dessert.

Clicks des appareils numériques.

(Tout souvenir doit être fixé en couleurs,
Formes et images.
Comme si la mémoire-mot,
La mémoire-souffle,
La mémoire caresse et sensation
N'existait plus.
Comme si
Chaque plaisir, chaque bonheur
Etait spectacle)

Petit Nathan me tend un stylo
Il n'a de cesse que je ne me sois rendue
"Ecris" dit-il. J'écris.

Ah! une coquine,
Une petite coquine qui louche
Sur les genoux de Robert.
Dans mon carnet,
Elle sera bien attrappée !

La poésie tous ensemble.
Un vers, un autre.
Un mot encore.
Musique d'assonances,
De rimes, rythmes,
Allitérations et métaphores.

Dans la pièce à côté,
Ils jouent au rami
Gros cigare et cigarettes.
J'adore.
Souvenirs anciens
De mon père.
Enfance des cafés-pmu.

Puis Charlotte me dit un poème
A l'oreille
Le best.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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