contamination par l'image

Dans un faisceau de lumière, mon chat blanc. Gracieux. Fier et digne. Hautain. Beau si beau. C'est la nuit.

Premier réflexe : abréger l'instant. Rendre plus court encore cette impermanence qui doit cesser.

Et puis non ! Si j'étais au cinéma ou devant un écran, je me serais délectée de ce plan très long. Mais là, chez moi, je voudrais zapper ! Comme si la beauté avait maintenant besoin du filtre de la caméra. De cette captation qui en assure la permanence. L'éternité.

Ne puis-je déjà plus jouir du réel ?

Suis-je contaminée par l'image ?
Mon intérêt n'est-il plus suscité que par la retransmission ?


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

temps réticulaire

Le temps réticulaire s’inscrit dans l’ubiquité et la simultanéité. Il ne s’oppose pas au temps linéaire ni au temps cyclique, il les réconcilie. Par logique réticulaire, il accepte le paradoxe et évite la dialectique.
Il substitue, à la finitude de l’aboutissement linéaire ou du retour cyclique, l’inachevé de la construction permanente et perpétuelle : un réseau est voué à l’expansion, à la transformation et à l’obsolescence.


Type de document : DJ's classes : les réseaux

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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