les 4 niveaux

Les 4 niveaux de l’herméneutique cimmérienne :

Parole : littéralité ; Renvoi : allusion; Dessous : symbolique ; Subtil : secret
P-R-D-S / PaRaDiS

Si le paradis (P-R-D-S) est une méthode d’exégèse, existe-t-il en-dehors de l’étude, en-dehors du Récit, une possibilité d’accomplissement ?

Assimiler le paradis à la pénétration de la lettre, est-ce extraire la finalité du vécu humain de sa condition corporelle, relationnelle et émotive pour la transférer aux seules réalisations intellectuelles et spirituelles ?

J’ai toujours considéré ce P R D S acronyme avec reconnaissance (a) et suspicion (b) : m’annonçait-il – annonce faite à Capitaine – qu’au-delà de l’intelligence purement mentale existait une autre forme de conscience, d’appréhension, d’analyse et d’organisation (a) ou bien me privait-il à tout jamais de mon droit à l’incarnation et à la sensorialité (b)?

a) Reconnaissance : parmi les quatre niveaux d’approche du Récit et de l’Histoire - parole, renvoi, dessous, secret – s’en trouve-t-il un pour réconcilier tous les aspects de ma personnalité (émotionnel, physique, mental) en une capacité cognitive nouvelle et jusqu’alors potentielle ?

b) Suspicion : cette assimilation de la fin de la souffrance et du bonheur absolu (paradis) au savoir et à l’information (dévoilement et transparence) n’est-elle pas un moyen de manipulation intégriste pour m’interdire l’accès au véritable plaisir d’exister dans un corps, d’être épanouie dans mes désirs, de me sentir unie et puissante ? N’est-elle pas l’expression ultime et superbe, inouïe et audacieuse, du dualisme religieux? Pour appâter le quidam, on ne promet pas des délices sans fin et des jours heureux, on promet la connaissance.


Type de document : DJ's classes : études cimmériennes

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

bréviaire

* Le terme "bréviaire" vient du latin "breviarium" que Sénèque emploie d'abord pour désigner un abrégé, un écrit sommaire (brevis - bref) puis qui deviendra, en latin médieval, un recueil de prescriptions (juridiques ou liturgiques).

* Repris en français, le bréviaire désigne un livre de prières. Enfin pas "un" livre : "le" livre, celui qui regroupe et signale toutes les louanges qui doivent être adressées à dieu. A chaque heure de chaque jour selon les rituels officiels de l’église.

* Au temps de Gutenberg, les bréviaires sont des véritables best-sellers et constituent pour les banquiers un investissement sûr au même titre que la bible, les calendriers, les lettres d’indulgence ou les grammaires.

* Par extension, le terme s’applique à tout opuscule qui sert de modèle et qui contient un enseignement indispensable.

* Mais, depuis la toute dernière fin de notre deuxième millénaire, le genre se démocratise : il sort de son aura divine ou quasi-divine pour gagner les simples sphères de la littérature. Il semble, en effet, que le bréviaire soit en train de supplanter le roman, l’essai et le recueil. Il rassemble des fragments d’information plus ou moins savantes, des pensées et considérations personnelles, des textes et parfois même des iconographies, autour d’un thème ou de rien : bréviaire méditerranéen, brèves de comptoir, cool memories, variations sur l’écriture, nourritures terrestres, odes élémentaires, livre des marges, encyclopédie du savoir relatif et absolu, Paris à pas perdus, l’adieu au baroque, villes imaginaires, Paris insolite …


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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