ma sœur

Dans mes hommages – tribut à ceux qui ont contribué – comment ne pas parler prioritairement de ma sœur puisque avant même de songer aux questions de textualité, il faut se sentir concernée par l’écriture. Or puis-je ignorer que ma sœur, m’ayant précédé dans cette voie, me l’ayant ouverte, me l’ayant rendue évidente et nécessaire, a été mon premier moteur d’écriture ? Mon premier moyen aussi puisqu’elle tapait mes poèmes à la machine quand je ne savais encore ni écrire ni lire.

Ecrire fut ainsi d’abord une procuration, je déléguais l’acte à mon aînée, écoutant le cliquetis du clavier, le roulis du ruban, jalouse de ce jouet que je ne pouvais toucher, émerveillée de la dextérité manuelle qui composait une musique rythmée, satisfaite de ces signes qui conservaient mes images et sensations sur une pellicule de papier bleu. Je me souviens d’une histoire de valet de cœur et de dame de carreau qui attendaient la nuit pour mieux s’aimer en-dehors du jeu de cartes, s’incarnant dans un rouge simple mais intransigeant. Qu’avaient-ils fait du roi ?


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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La Grande Migration

Le XIU a pour objectif d’unir tous les esprits humains éclairés, instruits, inventifs, pratiques ou créatifs au sein d’une sphère de connaissance et de réflexion : un Symbion.

Ceux qui ne voudraient pas rejoindre le Symbion ou qui ne lui seraient pas utiles devront quitter l’espace réel, Erel et rejoindre la Terre des Rêves Kiméria, de gré ou de force.

Mais le transfert de la majorité de la population vers Kiméria n’est pas possible par l’intermédiaire des vortex naturels ou artificiels. Il faudrait effacer les frontières entre les espaces et organiser le basculement général des consciences.

La "Grande Migration" désigne ce départ collectif de l’humanité vers la Terre des Rêves.

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